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Le vol des Aigles Impériales

Le vol des Aigles Impériales

Chers enquĂŞteurs,

Nous vous remercions chaleureusement pour vos investigations qui ont permis de retrouver les aigles impĂ©riales avant l’arrivĂ©e de l’Empereur et ainsi de sauvegarder l’honneur de M. Duval et de l’Empire !

Mais alors, que s’est-il rĂ©ellement passĂ© dans la maison de M. Duval entre 20h et 21h ?

Commençons par le plus simple : AndrĂ©e Girard, la cuisinière, n’a tout simplement jamais quittĂ© sa cuisine. Peuvent en attester M. Bertrand de Villiers de 20h Ă  20h15, M. Camille Lebrun de 20h15 Ă  20h30, Mlle Dominique Lefèvre de 20h30 Ă  20h45 et enfin Emile Dupont jusqu’à 21h. Et si (presque) chacun s’accorde Ă  dire que Mme Girard a fort mauvais caractère, il n’en reste pas moins qu’elle n’a donc pas pu voler les aigles.

En ce qui concerne le reste de la maisonnée, de 20h à 20h15, Camille Lebrun était au salon avec Dominique Lefèvre qu’il tentait vainement de séduire tandis qu’Emile Dupont racontait ses malheurs à la religieuse Marie-Françoise dans la salle à manger.

De 20h15 Ă  20h30, Camille a quittĂ© Dominique pour se rendre Ă  la cuisine, et c’est Bertrand de Villiers qui a rejoint la demoiselle au salon pour une discussion qui a, semble-t-il, paru bien longue Ă  Dominique. Emile Dupont est prĂ©tendument sorti fumer et sĹ“ur Marie-Françoise affirme qu’elle est restĂ©e dans la salle Ă  manger : de fait, aucun des deux n’a de vĂ©ritable alibi durant ce laps de temps.

De 20h30 Ă  20h45, Dominique Lefèvre a rĂ©ussi Ă  s’esquiver du salon en prĂ©textant vouloir se rafraichir alors qu’en rĂ©alitĂ©, elle s’est rendue Ă  la cuisine expliquer sa façon de penser Ă  AndrĂ©e Girard (qui a su la recevoir Ă  sa manière). Pendant ce temps, Emile Dupont a succĂ©dĂ© Ă  Dominique auprès de Bertrand de Villiers dans le salon et Camille Lebrun s’est rendu dans la salle Ă  manger, oĂą sĹ“ur Marie-Françoise l’a rejoint : elle avait en effet quittĂ© la pièce quelques instants auparavant pour tenter de trouver M. Duval, mais ce dernier n’était pas encore revenu. Camille, qui a connu notre religieuse dans une « prĂ©cĂ©dente vie Â», la confronte Ă  son passĂ© de voleuse, refusant de croire Ă  son rĂ©el repentir. Seulement, comme nous le verrons un peu plus tard, il semblerait que ce soit « celui qui le dit qui l’est Â».

Et enfin, de 20h45 Ă  21h, sĹ“ur Marie-Françoise quitte la salle Ă  manger pour rejoindre le salon oĂą se trouve encore Bertrand de Villiers mais qu’Emile Dupont a dĂ©sertĂ© pour aller chercher un calmant auprès d’AndrĂ©e Girard Ă  la cuisine. Camille, se croyant seul et tranquille dans la salle Ă  manger, en profite pour faire main basse sur l’argenterie de M. Duval ; ce qu’il ignore, c’est que Dominique Lefèvre est Ă  la porte et l’observe Ă  travers la lucarne. Il aura donc beau prĂ©tendre ĂŞtre allĂ© fumer, les dires de la demoiselle ainsi que le fait qu’on ait tout simplement retrouvĂ© les couverts sur lui, l’incriminent pour ce vol-ci, mais l’innocentent Ă©galement en ce qui concerne le vol des aigles.

Tous ces faits Ă©tant exposĂ©s, on peut en dĂ©duire que le seul moment oĂą le vol a pu avoir lieu est entre 20h15 et 20h30, et que les seuls suspects restants sont M. Emile Dupont et sĹ“ur Marie-Françoise… Mais alors, qui est le vĂ©ritable coupable ?

 

EMILE DUPONT bien sĂ»r !

Et voici ses aveux :  Â« Oui, c’est bien moi qui aie volĂ© l’aigle. Dire que j’allais fumer Ă©tait juste un moyen pour Ă©viter que la nonne ne me suive dehors mais je suis allĂ© jusqu’Ă  l’entrĂ©e au-dessus de laquelle trĂ´naient les aigles en fonte. Mais les maudits piafs Ă©taient un peu trop haut, m’obligeant Ă  les manipuler du bout des doigts. Et fatalement, avec ma guigne habituelle, ce qui devait arriver arriva : le deuxième aigle m’est tombĂ© pile sur la trogne! Je l’ai bien senti passer, croyez-moi. Mais malgrĂ© les trente-six chandelles qui se sont mises Ă  danser devant mes yeux, j’ai quand mĂŞme rĂ©ussi Ă  ne pas faire un bruit et Ă  aller cacher mon trophĂ©e dans la rĂ©serve Ă  charbon. Oui, c’est bien pour cela que mon mouchoir en Ă©tait enduit. Puis je suis repassĂ© par la salle Ă  manger mais la nonne n’Ă©tait  plus lĂ  donc je me suis rendu au salon.

Pourquoi j’ai fait ça ? Mais pour pouvoir le revendre bien entendu ! Vous pensez que c’est avec ma solde que je vais pouvoir payer les traites pour l’opĂ©ration de mes chicos ? Bien sĂ»r que non ! Ca aurait Ă©tĂ© une blessure de guerre, ça n’aurait pas Ă©tĂ© la mĂŞme soupe. Mais une dent pourrie. Je me suis dit que l’Empire me devait bien ça, et des gros portefeuilles prĂŞts Ă  dĂ©penser sans compter dans le genre de de Villiers, y’en a Ă  la pelle. C’était le plan parfait. J’avais juste pas prĂ©vu de me le prendre sur le crâne…

Un grand bravo Ă  tous ceux qui ont trouvĂ© la solution, et surtout un immense merci Ă  tous pour votre participation. A très bientĂ´t pour de nouvelles aventures chers enquĂŞteurs !