Un peu d'histoire
Baba Yaga
Sorcière russe la plus fameuse, Baba Yaga vit au cœur de la forêt dans son isba enchantée et se déplace dans un mortier volant dont le pilon tient lieu de pagaie. Vieille, laide, solitaire, sauvage, unijambiste et cannibale, elle possède de multiples facettes, aussi bien bénéfiques que maléfiques.
Terrible et redoutée, elle dévore ceux qui osent s’aventurer sur son territoire sans son autorisation ; on dit par ailleurs qu’elle ne refusera jamais un petit enfant rôti bien comme il faut. Tous les animaux de la forêt lui obéissent et les humains sont effrayés à la simple mention de son nom. Cependant, dans certains récits, Baba Yaga n’est pas une mauvaise sorcière et aide les héros de l’histoire en les accueillant chez elle, en leur donnant des conseils ou en exauçant des vœux.
L’Isba
La demeure de Baba Yaga, aussi fameuse que sa maîtresse, est une cabane rustique en bois juchée sur patte de poulet, ce qui lui permet de tourner sur elle-même, voire de se déplacer. L’Isba est également dotée d’un œil magique scrutant les alentours afin de repérer d’éventuels intrus ou enfants perdus. Dans certaines légendes, il est dit que les innombrables portes de cette demeure, ô combien fascinante et perturbante, s’ouvrent sur une multitude de lieux et de mondes, au gré de l’humeur de la sorcière. L’Isba est entourée d’une barrière constituée d’os surmontés de crânes dont les orbites brillent dans la nuit ; une décoration qui a étrangement tendance à refroidir les visiteurs mal avisés.
Kikimora
Personnage récurrent du folklore russe, la Kikimora est un esprit domestique féminin malicieux que l’on considère même parfois comme malveillant. Cela arrive surtout lorsque l’habitant ne prend pas soin de son foyer ou que la Kikimora a quelque raison d’être en colère. Auquel cas elle siffle la nuit durant, casse la vaisselle et chatouille les enfants pour les faire pleurer ; au contraire, une fois amadouée, la Kikimora est une fidèle alliée dans l’entretien du logement et de la basse-cour.